Questions de philo
Je ne suis pas tout à fait sûre de moi pour certaines questions, donc si qqn pouvait m’en envoyer pour que je compare,ou simplement corriger s’il y a une erreur, ce serait génial ! Merci
1) Trouvez dans l’histoire économique et politique de l’Antiquité, deux exemples de causalité circulaire. Expliquez-les en les distinguant de la causalité linéaire.


Cette conception circulaire du temps est liée à la vision du monde de l’époque, car, tout, dans la nature, témoignait de cycles (saisons, lune, jour et nuit,…)
à Entraîne un certain fatalisme car elle inclut un retour éternel de l’identique et la fixité des conditions sociales.
Tandis que la conception linéaire est orientée vers l’avenir, sans éternel recommencement, l’avenir n’est pas écrit d’avance.
2) En quoi peut-on dire que la naissance de la démocratie est un événement contingent qui a eu des conséquences nécessaires ? (sens technique).
Evénement contingent à événement qui aurait pu ne pas avoir lieu
Personne n’est venu “inventer” la démocratie, elle est apparue pour répondre à une crise sociale.
Le but premier de l’archonte Solon n’était pas de créer un système politique, il cherchait simplement une solution au problème d’endettement qui frappait la cité. Il aurait pu trouver une autre solution et la démocratie n’aurait pas existé.
La conséquence première fut que, comme Solon l’avait souhaité, les citoyens grecs, acquérrant le droit de vote, ont pu se dégager de leurs dettes.
Une des conséquences « nécessaires ? » de la naissance de la démocratie fut la laïcisation de la société grecque antique, qui permit un essor culturel et scientifique sans précédent.
à Je ne suis pas sure de moi du tout pour la deuxième partie de la question :s Si qqn a des meilleures idées, elles sont les bienvenues !
3) En quoi peut-on dire que l’opposition de la nature et de la loi chez Protagoras fonde une conception démocratique de la politique ?
En opposant la nature à la loi, Protagoras oppose aussi le savoir de ce qui existe (l’Etre) à la volonté humaine qui proclame ce qui doit exister (Devoir Etre). En les opposant, Protagoras libère la volonté humaine de ce qui l’enchaînait à un ordre établi, divin ou naturel.
Si la loi dépend d’une convention découlant de la volonté humaine et non pas de la nature, la loi qui résulte d’une convention peut être défaite et remplacée par une autre.
De plus, n’est démocratique que ce qui est fondé par le citoyen, des règles émanant de la nature, donc d’une seule main, ne peuvent être qualifiées de démocratiques.
4) A partir de l’exemple des sophistes, montrez comment une même opposition de la nature et de la loi peut prendre des significations contraires ?
- Le premier grand Sophiste, Protagoras, développe l’opposition de la nature et de la loi dans un sens démocratique : la loi et les mœurs résultent de la volonté des hommes et peuvent être modifiées par de nouvelles conventions librement acceptées.
- Le second, Gorgias, prétend que rien n’existe en dehors du langage : il dénature la thèse de Protagoras, en faisant de toute connaissance un pur produit de l’imagination. Il nie l’existence de toute réalité objective et plonge ainsi ses interlocuteurs dans la confusion à plus facile de les manipuler à dérive de la sophistique qui prend un sens « d’art de convaincre », par tous les moyens.
- Le dernier, Antiphon, oriente l’opposition de la nature et de la loi conventionnelle dans un sens défavorable à la loi, il prône la supériorité de la nature. Mais la nature est inégalitaire et cette position rejette donc l’égalité de tous les hommes, pouvant rapidement mener à faire l’éloge du despotisme !!!
On voit ainsi qu’une même idée peut servir des causes contraires (la démocratie ou la tyrannie) en fonction de l’interprétation qu’on en donne et du contexte où l’on en fait usage.
5) Comment Platon prétend-t-il établir que le vrai, le juste et le bien sont des principes transcendants ?
Platon :
« Les valeurs sont transcendantes, elles existent par elles même, indépendamment de l’opinion des individus ».
Platon tente de démontrer que le vrai, le juste, le bien, sont des principes transcendants en se basant sur la Théorie des Idées : A chaque objet sensible, correspond une idée dans un monde purement intellectuel, différent du monde sensible.
Il utilise la géométrie pour appuyer sa théorie : en effet, il s’agit d’une construction où tous les éléments de base (formes) ne sont pas des êtres sensibles mais des concepts uniquement intellectuels, des idéalités qui ne sont approchés adéquatement que par leur définition.
Il développe, pour appuyer sa théorie, l’allégorie de la caverne.
à Les hommes sont, selon Platon, dans la même situation que les prisonniers de la caverne : ne voyant que ce qui est perceptible et l’interprétant comme LA réalité.
Donc, pour Platon, on ne peut pas soumettre la question d’une loi juste à un scrutin populaire, composé d’hommes accordant la plus grande réalité à des objets illusoires. Les décisions politiques devraient être prises par des philosophes, seuls hommes formés à la réflexion et à la recherche des Idées transcendantes, et sachant ainsi ce qui est juste et bon.
6) En quoi Platon peut-il passer pour l’aspirateur de la technocratie ?
Car selon lui, seuls les philosophes sont capables de déterminer le bien commun de la Cité, les autres hommes ne détiennent qu’un savoir particulier.
Les technocrates modernes établissent de nouvelles méthodes pour étayer leurs prétentions mais au fond, ces dernières sont semblables : seuls ceux qui savent doivent gouverner.
7) En quoi la géométrie rationnelle permet-elle à Platon de distinguer entre une réalité sensible et une réalité intelligible ?
Platon dit qu’à chaque objet sensible (table, caillou, homme,…) correspond une idée dans un monde purement intellectuel, distinct du monde sensible.
Pour être comprise, cette thèse doit s’analyser à travers la géométrie.
La géométrie est en effet une construction dont les éléments de base, les concepts ne sont pas des êtres sensibles mais des réalités intellectuelles, des idéalités. Le point, la ligne, le plan, le triangle ne peuvent être figurés de manière adéquate par une représentation sensible, l’unité de base de l’espace géométrique, le point, ne correspond à rien dans le monde sensible.
Platon invente l’allégorie de la Caverne : des prisonniers, nés dans une caverne et enchaînés la face tournée vers le fond de celle-ci, ne peuvent imaginer qu’il existe une autre réalité que celle des ombres projetées par leurs gardiens sur le fond de la caverne. Or, nous-mêmes, nous sommes dans une situation analogue à celle des prisonniers : nous accordons la plus grande réalité à des objets illusoires comme les objets sensibles et non aux objets intelligibles.
8) Comment Protagoras prétend-t-il fonder :
a) Le principe du droit de vote égal pour tous ?
En accordant importance et dignité aux opinions individuelles, sur base d’un mythe : Hermès aurait donné aux hommes le sens de la pudeur et de la justice et Zeus aurait ordonné de les répartir entre tous de manière équitable. Ce qui justifie l’égalité de tous devant les décisions politiques à prendre.
b) La règle démocratique de la majorité ?
Selon Protagoras, la loi doit se faire par convention. Les hommes sont aptes à se gouverner et à décider ce qui est bon ou mal, ce qui est juste,… Ils peuvent changer ces conventions lorsqu’ils le souhaitent.
Mais tous les hommes ne sont pas d’accord. Et selon Protagoras, toujours, il n’y a pas de vérité transcendante d’un Bien Universel, mais des opinions et volontés politiques.
Dès lors, il n’existe entre les opinions que des différences non mesurables, sauf par leur dénombrement. Ainsi, la solution la plus raisonnable est d’appliquer la règle du décompte démocratique des opinions et de la majorité.
9) En quoi les événements politiques du 4ème siècle après J.C. qui se sont déroulés à Rome, modifient-ils le rapport du christianisme à l’idée de laïcité ?
Au cours du 4e siècle, un renversement de situation fait passer le christianisme de religion cachée et persécutée à religion officielle de l’empire romain. Et après la chute de l’empire (476), le pape endosse la dignité impériale de souverain pontife, tandis que l’Eglise perpétue les structures politiques. à On s’éloigne de la laïcité, la religion reprend une emprise sur les décisions politiques.
10) Expliquez le rôle joué par les querelles trinitaires dans la définition des rapports entre philosophie et la religion chrétienne à partir du 5ème siècle après J.C. ?
Les querelles trinitaires étaient des querelles entre chrétiens : certains considéraient Jésus comme un homme, d’autres comme un Dieu, d’autres comme les deux. Finalement, une orthodoxie est née, une opinion droite et obligatoire : Jésus est à la fois homme et dieu ! La paix s’établit.
Mais on décide que la Trinité divine doit rester un mystère et que c’est parce qu’on a essayé de raisonner en matière de dogme au lieu de s’en remettre à la foi.
Avant les querelles trinitaires, les chrétiens respectaient la raison philosophique.
Après les querelles trinitaires, la paix religieuse revient par la soumission de la raison philosophique.
11) En quoi la philosophie de Descartes constitue-t-elle une étape dans l’émancipation de la raison philosophique ?
Descartes refuse l’argument d’autorité, il institue le doute comme méthode et il décide de ne considérer comme vrai que ce qui se présente comme vrai avec l’évidence d’une démonstration géométrique.
Il fût condamné par l’autorité religieuse car selon sa théorie, Dieu n’existe forcément pas.
12) Exposez la preuve ontologique de l’existence de Dieu et la critique que Kant en fait.
Preuve ontologique de l’existence de Dieu : je conçois Dieu comme un être parfait, et absolument nécessaire (qui ne peut pas ne pas être). Donc, si Dieu est parfait, il existe.
Kant critique cette preuve de la manière suivante :
Il distingue le possible et le réel. On peut avoir un concept de Dieu unique, éternel et tout puissant. Mais cela ne signifie pas que qqch d’existant correspondent à ce concept.
De plus, le fait d’exister n’est pas un caractère qui va avec les mots unique, tout puissant,…
En conséquence, l’objet qui correspond à ce concept est simplement possible mais rien ne prouve qu’il existe. On peut concevoir un être suprême mais on ne peut prouver qu’il existe en dehors de notre imagination.
Il est donc impossible, selon Kant, de démontrer l’existence de Dieu, tout comme il est impossible de démontrer son inexistence. La seule attitude rationnelle est de reconnaître les limites de notre savoir : l’agnosticisme.
13) Expliquez le titre de la « Critique de la raison pure » de Kant et le rôle que joue la théorie des antinomies pour établir ses conclusions.
Kant entreprend la critique des prétentions de la métaphysique (branche controversée de la philosophie qui cherche la vérité sur les premiers principes de l’univers, de l’homme et de dieu) à délivrer une quelconque connaissance par « raison pure », c'est-à-dire par le seul raisonnement, à l’exclusion de toute observation et de toute expérience.
Cela peut mener à des antinomies, des contradictions à on peut affirmer tout et son contraire (thèses et antithèses sont aussi valables l’une que l’autre).
La conclusion que tire Kant de ces « antinomies », c’est que la raison en vient à se contredire elle-même quand elle cherche à se prononcer à priori sur des problèmes qui échappent à toute expérience possible.
à Il est nécessaire de suspendre le jugement rationnel et philosophique sur certains problèmes.
14) Qu’est-ce que le relativisme culturel et en quoi Platon permet-il de le réfuter ?
Relativisme culturel = en l’absence d’étalon pour mesurer la valeur comparée de chaque civilisation, toutes les conceptions de la vérité philosophiques s’équivalent puisqu’elles sont toutes relatives à des cultures incommensurables.
Les partisans les plus radicaux de ce relativisme culturel vont même jusqu’à mettre en doute, comme produits déterminés par leur origine culturelle européenne, des sciences comme la mathématiques, la physique, la logique.
Ces arguments ne sont pas nouveaux, et l’on peut remonter aux sophistes pour qui « tout est relatif », « l’homme est la mesure de toute chose ». Ce à quoi Platon répondit que la proposition elle-même « Tout est relatif » était énoncée comme une proposition absolue… Cela suffisait à démontrer la fausseté du principe puisqu’il était contredit dans l’acte même qui consistait à l’énoncer.
15) A quelles conditions restrictives faut-il soumettre l’affirmation que la philosophie est une création européenne ?
La philosophie est l’art de vivre avec son ignorance et la recherche en commun du sens de l’existence en commun.
Conditions restrictives :
On est toujours à la fois juge et partie : si un philosophe définit la philo d’une certaine façon, on pourra tjs objecter que c’est lui, européen, qui a donné cette définition. On ne peut s’abstenir d’être partie ! Sa définition sera donc celle d’un philosophe européen. Cette philosophie, définie par lui, sera alors une création européenne.
La démocratie athénienne a fait naître la philo et s’est répandue dans toute l’Europe moderne – est apparue une philosophie européenne. La seule personne pouvant avoir une vision impartiale serait celui ayant une connaissance approfondie de deux cultures et serait indépendant de celles-ci à Dieu !!!
Il est le seul à pouvoir prétendre savoir. On ne peut donner une définition absolue, universelle de la philosophie. Notre définition est celle d’une philosophie européenne.
16) Expliquez dans quels domaines le temps historique se constitue en Grèce indépendamment du monothéisme mais de façon parallèle à lui.
Monothéisme = religion à dieu unique
à Rupture avec le temps circulaire des sociétés agricoles (semailles, moisson, labour) dans lesquelles le temps était voué à la répétition des mêmes événements
à Inauguration du temps ouvert, linéaire, où le futur n'est pas déterminé d'avance = le temps historique (dans l'histoire, les événement ne se répètent pas).
Une figure (d'un patriarche:Abraham) qui vivait en chaldée, dans la sud de l'Irak actuel. Il est sédentaire, il entend une voix qui lui dit de quitter les terres de ses aïeux vers le désert pour une terre promise. Il le fait et n'en reviendra jamais! C'est tout le contraire d'Ulysse. Si Abraham ne revient pas en arrière dans l'espace, il ne revient pas non plus dans le temps. Si Abraham ne revient pas, le cercle devient une ligne.
Parallèlement au judaïsme qui inventait le temps historique à l'intérieur de la sphère religieuse, les grecs l'ont inventé dans la sphère laïque,
à Séparation de la vie politique et de la vie religieuse,
à Démocratie (les lois seront différentes)
à Philosophie (les valeurs seront différentes)
ð par l'intermédiaire de leurs buts, ces trois éléments inaugurent un temps nouveau, linéaire, ordonné au progrès.
La mythologie grecque a continué à concevoir le temps comme cyclique mais le temps historique était déjà découvert dans les faits. Ce qui autorise à parler du temps historique en Grèce, c'est la substitution de la recherche libre aux certitudes établie du mythe.
17) De quoi la pensée rationnelle nous libère-t-elle ?



18) Définissez le genre et l’espèce. Repérez-les dans les six exemples suivants (à préciser à l’examen).
Les niveaux de généralité, le genre et l’espèce :
« Quand deux termes généraux sont compris en extension l’un dans l’autre, le plus grand s’appelle genre, le plus petit s’appelle espèce », par exemple : « rectangle » est une espèce du genre « parallélogramme ».
19) Définissez les concepts de « langage objet » et de « métalangage ». Repérez-les dans les six exemples suivants (à préciser à l’examen).
Le langage objet peut servir à parler d’une réalité « objective », en logique on préfère parler de réalité extérieure au langage ou de réalité extralinguistique, par exemple : « Paris compte un million d’habitants ».
Le métalangage est un langage qui sert à parler du langage, comme on le fait en grammaire par exemple, où les objets « verbes », « substantif » n’ont aucune valeur en dehors du langage, par exemple : « Paris compte 5 lettres ».
20) Quelle est la spécificité de la pensée rationnelle par rapport à la pensée mythique ?
- La visée d’univocité : la raison réduit l’ambiguïté propre au mythe.
- La visée d’unité immanente de la multiplication des phénomènes : quand c’est possible, la raison privilégie tjs une explication immanente.
- La visée d’adéquation des instruments d’intelligibilité aux niveaux de complexité générale : Il existe une hiérarchie de niveaux de complexité des phénomènes sans que l’un ne soit réductible à un autre, et la pensée rationnelle va essayer de comprendre chacun de ces niveaux avec des instruments et des méthodes adéquats.
21) Expliquez la notion de hiérarchie des niveaux de complexité du réel et les principes qui l’organisent. Donnez un exemple de différence entre deux niveaux et commentez-le.
Cette notion explique l’idée d’une hiérarchie des niveaux de complexité des phénomènes, où chaque niveau requiert l’existence du niveau immédiatement inférieur (qui ne lui est cependant pas réductible mais organisé d’une autre manière) – ce qui entraîne une différence de méthodes et d’instruments dans la connaissance.
Les principes :
- Chaque niveau présuppose le niveau inférieur qui est sa condition de possibilité (le niveau inférieur est nécessaire pour le niveau supérieur mais n'est pas pour autant suffisant)
- Chaque niveau est irréductible au niveau inférieur car les éléments résultant du niveau inférieur sont organisés selon une logique propre au niveau
à Pas de réduction possible d'un niveau à l'autre.
Certains discours révèlent une confusion de niveaux de complexité du réel, et qui, du même coup, reviennent en deçà de la pensée rationnelle :
- Le mythe confond ces différents niveaux de complexité (animé/inanimé chez HESIODE)
- Le réductionnisme est une erreur très courante qui consiste à réduire une niveau de complexité à un niveau inférieur (comme réduire un état psychologique à un ensemble de conditions biochimiques)
- Le positivisme est une forme de pensée se prétendant scientifique et basée sur le principe du réductionnisme.
- Ce type de raisonnement analogique tend à perpétuer la pensée mythique ou magique
- Le mouvement inverse, d'élever un niveau à un niveau supérieur, s'apparente à la divagation poétique (ex.: « Nous sommes la mémoire du Big-bang »)
Exemple de différence entre 2 niveaux de complexité du Réel :
- Le conscient humain :
> Du domaine de la psychologie humaine
Principes d'organisation : il s'agit d'un champ sensori-moteur supportant des représentations symboliques exprimées par des mots.
> Du domaine de la psychologie humaine
Principes d'organisation : il s'agit d'un champ sensori-moteur supportant des représentations symboliques exprimées par des mots.
- Le vivant :
> Du domaine de la biologie
Principes d'organisation : Il s'agit d'un ensemble de réactions chimiques autorégulées et auto entretenues dans un milieu ouvert (au sens thermodynamique).
> Du domaine de la biologie
Principes d'organisation : Il s'agit d'un ensemble de réactions chimiques autorégulées et auto entretenues dans un milieu ouvert (au sens thermodynamique).
22) Dans sa conférence de Vienne de 1935, qu’est-ce qui aurait dû empêcher Husserl de se placer « au point de vue de l’humanité universelle en général » ?
On ne peut pas prétendre définir la philosophie absolue, il n’y pas de définition universelle de la philosophie. En philosophie, l’universel n’est la propriété de personne, c’est un but, un idéal, mais personne ne le détient. Ceux qui prétendent les détenir doivent susciter la peur, la crainte. Et cela s’applique à toutes les valeurs.
Ex: les droits de l’homme (ensemble de valeurs universelles)
ð Démonstration que ce n’est pas universel : déclaration universelle islamique des droits de l’homme
ð Absurde car si islamique, pas universel; si universel, pas islamique!!!
Ainsi, Husserl n'aurait pas du se placer au niveau de l'humanité universelle en général car sa position philosophique dépend pour lui de sa philosophie européenne, on ne peut juger les autres dans l'absolu.
Il parle pour L'Europe et il est donc à la fois juge et partie.
23) Pourquoi la philosophie n’a-t-elle pas sa place dans le tableau systématique des sciences ?
La philosophie n’est pas une science au même titre que la physique, la chimie, la biologie, la psychologie.
La philosophie n’est pas une science, pas même une science humaine, parce qu’elle est une réflexion rigoureuse sur les sciences, plus précisément sur ce qui distingue les sciences des mythologies ; parce qu’elle est une réflexion rigoureuse sur la raison elle-même, dans sa distinction avec le mythe.
La philosophie est un art : l’art de la démarcation rationnelle entre la raison et le mythe.