Anthropo : tout
Anthropologie
1ere partie : le cosmos
1. Définition
Anthropologie = science des hommes
L’homme ne sait pas ce qu’il est car il ne s’est pas créé lui-même. C’est la société, la culture qui l’a créé. C’est la société qui nous construit. Elle représente la matrice.
2. Origine
L’homme est l’héritier de tradition, de choix politiques, sociaux, éthiques, etc. qui ont été pris à un certain moment. Mais nous aurions pu ne jamais être ce que nous sommes. Pourquoi n’avons-nous pas la même culture que les chinois ? D’où vient notre idéologie ? Pourquoi sommes-nous obligés de travailler ?
En Grèce Antique, personne n’aurait pu prévoir ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Ainsi, nous sommes le résultat de certains choix. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que si ces choix n’avaient pas été faits, nous serions probablement autrement.
3. Qu’est-ce que les sociétés occidentales ? Quel est ce concept d’occident et qu’est-ce qui est au centre ?
a) La cité grecque
L’occident a toujours voulu imposer sa culture aux autres cultures. Cela nous vient des sociétés grecques. En effet, avant, par exemple, ceux qui ne parlaient pas grec étaient qualifiés de « barbares ». Le fait d’être grec imposait le modèle politique idéal càd le modèle démocratique selon Hérodote qui était opposé au modèle monarchique de certaines autres cultures. On trouve chez Hérodote un mélange entre la liberté de parler et le fait de parler grec.
b) L’empire romain
Les Romains ont adopté le système et le point de vue grec à l’empire étant donné que l’empire romain était devenu incontrôlable vu son étendue. Ils s’efforcent donc de retenir des choses qui ne semblent pas aller à l’encontre de leurs convictions. Les Romains ont imposé leur langue aux pays colonisés. L’idéologie romaine a été héritée par l’Eglise romaine qui a pris le relais de l’empire romain.
4. Différence entre le monde chrétien et les autres mondes
è Monde chrétien
Critère religieux
è Monde non chrétien
Ce critère religieux a un impact sur les relations avec le monde étranger. Pendant longtemps, le monde a été pensé comme un territoire peuplé par des gens qui n’avaient pas la même religion que l’occident. Il existe 4 religions différentes :
- Christianisme : le chrétien = homme politique et culturel idéal
- Juif => Israël : il y avait un certain respect pour cette religion
- Paenisme : adorateurs du diable
- Islamisme : monde ennemis
Ils étaient considérés comme des guerriers qui cherchaient à s’étendre. En 1683, ils siègent à Vienne.
Il y a toujours eu de la crainte, de la méfiance de la part de l’occident envers l’Islam, dû au refus de l’Islam de partager sa culture avec l’occident et au refus de l’occident de se mélanger à l’Islam (malgré les échanges riches du XVIe siècle).
Les hommes chrétiens se croyaient supérieur, élu par Dieu et cela en opposition avec l’homme non chrétien.
Paradoxe : Le chrétien se trouvait dans une position ambiguë. En effet, l’apocalypse avait annoncé la fin du monde comme étant proche. Les premiers chrétiens se plaisaient à être martyrisés pour rejoindre l’au-delà. Cette idée s’est transmise de génération en génération. Le monde chrétien représente un rêve avant l’éternité. Il y a donc un paradoxe car d’un côté, l’homme chrétien se croit supérieur mais d’un autre côté, la fin du monde approche.
Au VIII e siècle, les théologiens ont déduit que la fin du monde n’était pas proche. Ils ont analysé les différents aspects du monde è Rupture
=> Apparition de grands ordres ecclésiastiques, des moines se retirent dans le secret et rendent les idées de la renaissance réelles.
=> On leur doit des aspects, des lois qui sont au cœur de notre réalité.
5. Origine de l’homme et les Américains
Les grandes idées qui ont nourri la renaissance venaient des ordres monastiques et plus précisément des moines.
A partir du XVI e siècle, le Portugal et l’Espagne qui sont appauvris cherchent de nouvelles relations commerciales et spécialement en Asie (Chine è épices). Christophe Colomb découvre l’Amérique et plusieurs questions se posent et l’ordre de différence entre les hommes est soumis à un nouvel examen. Avant la découverte de Colomb, l’homme chrétien voulait que tous les hommes descendent de la même souche càd d’Adam et Eve.
On avait toujours cru que les différentes cultures descendaient de Noé et de ses trois fils :
- Sem (descendance juive)
- Kam (descendance noire)
- Jaf (descendance des blancs)
Mais dans ce cas, d’où venaient les américains ? D’Adam ? D’un des fils de Noé ?
Déjà à cette époque, l’Eglise semblait donc s’être trompée. C’était plus ou moins une autre « sorte » d’homme et il fallait donc leur réserver un traitement spécifique.
6. Esclavage
Il y a donc eu l’anéantissement des indiens. On a fait comme s’ils n’existaient pas, comme s’ils étaient illégitimes de leur terre car seuls les fils d’Adam avaient droit à la terre. On s’empare donc de leur terre. De plus, comme on se rend compte que les Aztèques pratiquent des sacrifices et des rituels macabres, on en déduit qu’ils vénèrent le diable et cela suffit à la destruction de cette « autre » espèce. Il y a donc des massacres au niveau politique et économique pour leur terre et leurs richesses mais aussi au niveau religieux pour « purifier » la terre.
A cette vision, de nombreux indiens se sont suicidés aux Caraïbes.
En 1939, un décret passe disant que les indiens sont des hommes. L’Eglise adopte cette vision. Les indiens doivent être respectés.
En Espagne, il y a eu des protestations par Chiapas. Leur but était de défendre les indiens et de les convertir au christianisme. L’important chez un homme était d’être chrétien et donc si les indiens peuvent devenir chrétien, cela signifie qu’ils sont des hommes.
Sépulvedo ne remet pas en question les indiens qui ne sont pas propriétaires de terres. S’ils s’opposent à l’implantation du colon, ils deviennent esclaves.
Quand les indiens deviennent insuffisants, on commence à pratiquer l’esclavage sur des noirs è Traite des noirs
L’esclavage entre l’Amérique et l’Afrique est pratiqué par les européens.
Nous sommes encore aujourd’hui dans un monde esclavagiste.
L’Occident vivait avec un mythe : Kam voit Noé, son père nu et saoul, dans un vignoble. Il le dit à ses deux frères. Plus tard, son père apprend que Kam s’est moqué de lui et il le chasse. Noé prédit que ses enfants deviendront les esclaves de ses frères. Kam a donc eu la descendance des noirs, c’était une malédiction. En s’éloignant de son père, Kam avait oublié Dieu et avait vénéré les astres jusqu’à adorer Satan. è Les noirs sont le résultat d’une malédiction.
Quand Diego Cham, voyageur portugais, met le pied sur le fleuve du Congo en 1483, il découvre dans les huttes des statues grimaçantes et fétiches représentant le diable.
Ainsi, comme les indiens se font insuffisants, les européens achètent des esclaves en Afrique. Les européens n’ont pas inventé l’esclavage, il existait en Afrique è prisonniers de guerre.
Il y avait donc une classe d’esclaves et un marché d’esclaves. Mais il y a eu de telles demandes, que les africains se sont faits la guerre pour récolter des esclaves. Ceci fut dénoncé par les philosophes du XVIII e siècle.
Louis XIV se demande si c’est légitime étant donné que les esclaves sont aussi des humains. Bossuet finit par convaincre le Roi en disant que c’est une obligation pour les chrétiens et que de cette façon, les esclaves devaient se convertir au christianisme. C’était, selon eux, une œuvre digne du Saint-Esprit.
L’esclavage fut abolit une première fois en 1792 en France suite aux philosophes et à leur mouvement de « la société des amis des noirs » parmi Condorcet et Grégoire.
Mais la crainte de voir sombrer leurs sociétés suite au manque de main d’œuvre rétablit l’esclavage.
En 1830, l’esclavage fut abolit par l’Eglise. En 1848, par le France. En 1880, par le Brésil.
Selon certains, c’était rendre service aux noirs de les extirper de leur barbarie et de les soumettre à la civilisation.
Attention : dans leur poste colonialiste, nous sommes toujours convaincus que nous avons sauvé l’africain. Nous pensons que nous avons la grâce. Il y a toujours un rapport de supériorité par rapport à eux. Cette supériorité vient du fait que nous ignorons l’histoire de leur culture, leurs choix… (Leur culture ne repose pas sur les mêmes choix que la notre). Contrairement à cela, il y a eu une volonté des noirs de comprendre le monde.
Notre science vise à maîtriser le monde et ce projet s’inscrit dans le champ d’une idéologie du XVIII e siècle. Ce projet est que si l’homme veut mener à bien son projet de techniques, il y aura une destruction systématique de la nature.
Les choix sont dictés par une logique. Alors pourquoi est-ce que tout ce qui vient d’ailleurs nous semble-t-il ennemis ? Nous continuons à avoir une conception animale par peur d’être détruit. A la base de notre société, il y a des choix animaux.
7. L’homme, révolution de Copernic
L’homme a tendance à voir dans l’avenir sa projection future. L’homme a été créé à l’image de Dieu. En créant l’univers, Dieu s’est inspiré de l’image de l’homme = anthropologie biblique.
La terre est le centre du monde autour de laquelle sont les planètes et les différentes étoiles. Tout cela dans un monde clos = le firmament = enveloppe où il n’y a rien. Le monde est une sphère renfermée sur elle-même. è L’homme résume l’univers, il est au centre.
Ce que l’on peut observer dans l’homme, c’est le fondement de la théorie des signatures.
L’homme éprouve un malaise dû à cette conception du monde car dans le temps, il y a des choses qui disparaissent.
- tout le monde meurt
- toute pensée cosmologique devrait être complétée par l’origine du mal. La bible en donne un réponse : le pêché originel
Ce système géocentrique accordé par Ptolémée au IV e siècle a été bouleversé en 1543 par Nicolas Copernic, astronome polonais, dans « Des évolutions du monde céleste », trouvait que la conception de Ptolémée ne collait pas à la réalité. Plusieurs astronomes grecs avaient émis l’hypothèse que c’était la terre qui tournait autour du soleil et non l’inverse. Avec les nouvelles technologies, Copernic remet ces hypothèses à jour è système héliocentrisme.
Cette hypothèse ne fut pas acceptée par l’Eglise. Il publia d’ailleurs son ouvrage le jour de sa mort => révolution copernicienne (elle s’est développée lentement).
En 1620, il y a le procès de Copernic où Galilée a du renier l’héliocentrisme de son maître. Pour l’Eglise, c’était le géocentrisme qui prônait. Ce n’est qu’il y a quelques années qu’elle a refait le procès de Galilée et qu’elle a accepté l’héliocentrisme.
En effet, l’héliocentrisme remettait en question le fait que la terre n’était pas au centre de tout, l’univers n’avait donc pas été créé pour l’homme. Tout semblait donc perdre son sens.
A la fin du XVII e siècle, les idées de Copernic atteignent le grand public. Elles seront vulgarisées par Fontenelle. Il imagine un dialogue avec une marquise => questions sur le monde. Il parle de ce qui aurait pu être fait = causes finales du monde. C’est contre quoi les philosophes vont s’élever càd que le monde n’a pas de fin en soi. Fontenelle se moque et dit que le soleil a été fait pour un usage. La critique des causes finales (= expliquer une chose par la raison pour laquelle elle a été faite) a été un fait important dans la société occidentale => homme = fin de tout. Ceci est un fait fondamentale dans l’usage de l’homme car pour lui, tout ne lui est pas destiné = la raison.
Toutes les philosophies chrétiennes du XVIII e siècle ont montré que les causes finales ne sont pas si fausses que ça.
La cassure à l’image du monde est toujours présente à Copernic où il est dans un monde fermé mais où il y a une supériorité par rapport aux autres.
8. Révolutions de Bruno
Le moine italien, Bruno, en 1548 eu d’abord une carrière ecclésiastique. Il lit beaucoup et tombe sur l’ouvrage de Copernic. C’est pour lui une illumination. Il se demande pourquoi est-ce que le monde devrait être fini ? Pourquoi maintenir ce monde ? Pourquoi le monde ne serait-il pas infini ?
ð Si le monde est infini, il n’y a pas de commencement
Toutes ces thèses sont contraires à l’Eglise, il veut être dénoué de ses liens avec l’Eglise.
Il se retrouvera à Genèse, Paris, en Allemagne. Il donnera des cours et publiera de nombreux livres très connus.
En 1594, il est appelé à Frankfort par un patricien de Venise pour apprendre l’astrologie. Ce dernier le dénoncera.
=> Procès de Bruno à Venise.
Rome exige que Bruno soit renvoyé de Venise, le Pape entame donc un nouveau procès de 6 ans. L’Eglise veut qu’il se rétracte contre ses erreurs => Bruno refuse toute rétraction. Il est donc condamné à être brûlé le 17 février 1600 à Rome.
Toute fois, Bruno considère qu’il y a un Dieu mais un Dieu conceptenciel où la matière est la force passive de Dieu = conception de Spinoza dans la vision de Bruno. En effet, pour lui la matière était l’eau, la terre, le feu et l’air = unités de forces infinies.
Bruno ne veut pas faire entrer dans le système que l’avènement du Christ car pour lui, ça n’a pas de sens dans un monde infini. Pour lui, le Christ est donc un imposteur.
Selon lui, toutes les âmes sont immortelles. Elles circulent d’une planète à l’autre. (Exemple : on pouvait se loger dans une araignée)
L’Eglise a attendu 6 ans car Bruno était très connu. Ainsi, si elle exécutait le grand philosophe, elle se mettait à dos les philosophes et les intellectuels.
La mort de Bruno va marquer une rupture décisive. A partir de maintenant, quand il y a un rejet des intellectuels de l’Eglise et vice-versa, cela crée une fragilisation du système.
La morale de Bruno était une morale du don et du contre don. « Ne fais pas à quelqu’un ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » = Fondement unique de la morale, de l’amour.
A Padoue, Pomponazzi écrit un ouvrage disant que l’être n’est pas immortel. Il dit que la raison semble une évidence, la raison doit toujours céder la place à la foi. Donc Pomponazzi dénonce tout mais reconnaît dans sa préface qu’il a tord.
L’Eglise avait longtemps vécu dans cette ancienne conception, c’est pour cela qu’elle a été agressive envers les protestants qui remettaient en doute son pouvoir. Il y eu donc une cassure entre le monde protestant et catholique. Avec Bruno, le pacte entre philosophie et Eglise est rompu. Les philosophes vont aller dans son sens. La critique des anciens domaines cosmologiques va aller de paire avec les critiques ecclésiastiques. Beaucoup de philosophes deviennent athée mais sont de plus, anti-ecclésiastiques. Ceci explique qu’il n’y a pas de philosophie chrétienne.
Bien que Bruno soit ecclésiastique, des grandes conséquences s’en suivront en France. Ayant enseigné, il aura de nombreux disciples tel que P. Gassendi qui tente d’expliquer comment Dieu étant infini crée un monde fini. Bruno => Gassendi => Cyrano
Cyrano de Bergerac fut un disciple de Gassendi comme Molière. Il écrit des récits sur un voyage imaginaire sur la lune et un sur le soleil. Un ami édita son ouvrage de roman imaginaire sur la lune après sa mort. Il imagine d’abord un voyage au Canada où la terre tourne autour du soleil, il se retrouve ensuite parmi les habitants de la lune qui le prennent pour un singe parmi les savants. Ensuite, il se retrouve chez les oiseaux qui lui intentent un procès car il est l’animal le plus méchant. Le fait de ne pas être reconnu comme un homme est un drame. Les lunariens développent une philosophie complètement matérialiste. Cyrano reprendra la thèse de Bruno où la matière connaît ses propres fins + une conception épicurisme.
Lucrèce, disciple de Epicure, dit que les atomes finissent par s’accrocher ou par se rejeter pour former les corps. Les atomes sont sensibles et seront à l’origine de la vie et de la pensée humaine => dû au hasard. Pour lui, il n’y a pas de différences entre une pierre et un homme.
Après la vie, la mort, l’âme redevient matière.
è Forme d’évolutionnisme
La plante fut la première forme de vie évolutive. Entre l’animal et l’homme, la transition sera le singe. è Continuité de l’ordre
A partir de Spinoza, l’Eglise va s’inquiéter car elle aura perdu de son autorité. Spinoza connaîtra un grand succès auprès des philosophes. Il y a donc une contre-attaque de l’Eglise pour démontrer que le monde a un sens, une finalité qui ne peut être que l’homme. Elle le fera en s’emparant de deux domaines.
Philosophie >< Eglise
Newton publie en 1680 la théorie de l’attraction et de la répulsion è gravitation universelle. Pour l’Eglise et le public, c’est une révélation. Des lois parfaites apparaissent. Les philosophes matérialistes disent qu’il y a une pensée derrière ces lois. Qu’il y a un programme derrière toute matière.
Il y a peut être une certaine évolution mais cette évolution serait commanditée par un programme décidé par Dieu, c’est la thèse que l’Eglise défend et qu’elle oppose au darwinisme.
9. Le temps et vie sur terre
Le temps est un concept pensable pour l’homme occidental, on ne sait pas trop ce que c’est. La durée est liée à l’espace qui est relatif tout comme le temps. On a du mal à le concevoir, tout comme Einstein dictait les lois.
Saint Augustin disait : « Je sais ce qu’est le temps mais je ne sais pas le définir».
Le temps est un mouvement sûr de l’espace tout comme la montre qui montre l’espace parcouru par une aiguille en un certain laps de temps. Il existe plusieurs types de temps :
- Type circulaire : C’est l’année, elle recommence sans cesse, c’est aussi la vision bouddhiste du temps : l’homme disparaît de la terre lorsqu’il meurt mais il y revient sous une autre forme.
- Type linéaire : On part de l’optique qu’il y a une fin pour l’homme et pour l’humanité. Pendant un certain temps, l’homme pensait que ce moment serait proche. Cette pensée explique certaines décisions. Selon l’Eglise, la véritable durée est ailleurs, l’homme passe quelques dizaines d’années sur terre (acte initiatique = durée de vie sur terre) qui serait jonchées d’épreuves. Pour l’espèce humaine la durée dans le temps sera considérée comme une immersion, une dégradation jusqu’à la fin du XVII e siècle. Maintenant, on estime que l’homme évolue sans cesse.
o L’Eglise pense que l’acte du pêché originel a poussé l’homme à son dépérissement. Depuis cet évènement, l’homme n’a cessé de se dégrader. L’homme avait été créé parfait mais suite au pêché originel, l’homme régresse. Au XVII e siècle, les philosophes disent que l’homme peut amener le progrès.
o Aujourd’hui on commence à remettre en doute l’idée d’infinité de l’homme à cause du réchauffement planétaire, de l’extinction du soleil…
o On ne sait toujours pas comment est le temps aujourd’hui mais lé théorie dominante est le Big Bang.
o Bruno estimait que le temps était infini, l’humanité n’avait pas de fin. L’homme pourrait être éternel. L’Eglise s’oppose à cette idée puisqu’elle estime que la fin du monde était proche.
o Marana va aussi soutenir les idées de Bruno. L’homme en tant qu’espèce serait éternel. L’homme meurt, l’individu meurt mais les espèces sont éternelles. Ces idées vont à l’encontre des points de vue des préscientifiques de l’époque. Ce sont des idées qualifiables de poétiques.
A la fin du XVII e siècle, va s’ouvrir un débat sur l’universalité ou non du déluge. Selon l’Eglise, la bible n’autorisait pas de discussion à ce sujet. Dieu avait dénoué le chaos du monde, il créa les espèces mais malgré tout c’est un mauvais esprit car il y avait une discordance manifeste entre certains écrits de la bible et des constatations physiques du monde.
Sténon relève qu’il y a deux grands moments dans l’histoire du monde. Un moment où il n’y avait aucune trace de vie ni végétale ni animale et il cherche à comprendre où ça serait dans la bible. Il se demande comment faire coller la création du monde en 7 jours et la dimension des strates géologiques qui impliquaient une durée très longue de création.
Un évènement va porter à de lourdes discussions. On retrouva des traces de coquillages sur des montagnes. L’Eglise va fournir une réponse toute prête, c’est le déluge qui impliqua ces focalisations. Ca prouve donc que le déluge a bien existé et que l’Eglise avait raison. Woodward, géologue, pense que ce n’est pas du au déluge mais bien que ces montagnes étaient autrefois sous marines.
10. Deux grandes théories sur l’origine de la vie
Se créent alors deux écoles de géologie avec deux théories différentes pour essayer d’expliquer comment était la terre à son origine :
Théorie neptunienne : Dieu de la mer, ils pensent que la terre était autrefois couverte d’eau. Cette eau aurait été absorbée par la terre mais elle va aussi s’évaporer car la terre selon Maillet se rapprocherait du soleil. Cette idée expliquerait l’existence d’éléments marins sur les montagnes. Maillet était consul de France au Caire, il fut frappé de voir des strates dans les falaises qui montraient que l’eau des océans n’avait cessé de baisser de manière brutale. Il écrira un livre (« Le Téliamed »), il tentera de comprendre après combien de temps, l’eau s’évaporerait. D’ailleurs certains anciens ports de mers sont aujourd’hui à l’intérieur des terres. Maillet arrive à la conclusion que le monde a environ un million d’années. Ceci est loin de l’idée que l’Eglise fournissait, elle pensait que la terre avait environ 6000 ans. Ils l’avaient obtenu en additionnant l’âge des patriarches qui s’étaient succédé dans le temps. Ils disaient donc que le monde était environ apparu en 4000 ACN.
è Comment pourrait-on mettre l’évolution de la terre dans un laps de temps aussi court ? Selon Maillet, les premières espèces vivantes étaient des espèces maritimes. Suite à l’évaporation de l’eau et l’apparition des terres, l’homme serait passé de l’eau à la terre. Maillet ne peut pas être considéré comme un précurseur de l’évolutionnisme car il ne se basait pas sur des expériences mais sur des estimations poétiques. Il a quand même posé de nombreuses hypothèses qui ont permis de poser les bases des travaux des scientifiques du XVIII e siècle.
Théorie plutonienne : Dieu des enfers et du feu. Les théories plutoniennes sont poétiques également. Selon eux, la terre est une étoile qui s’est refroidie lentement. Cette idée avait été caressée par Descartes qui fut intrigué par les descriptions de Kepler qui montraient qu’il y avait des taches noires sur le soleil qui correspondraient à l’apparition de continent. La terre serait donc comme le soleil, une étoile. Vers 1690, Leibniz écrivit la Protogée qui était le nom de la terre avant l’apparition des continents. Evidement ceci va encore une fois à l’encontre de la Bible et de l’Eglise. Leibniz parle d’une période antérieur à l’homme et sans homme. C’est une nouveauté extraordinaire car c’est la perte de vitesse de l’anthropocentrisme.
Puisque la terre est peut-être un astre qui se refroidit, il y avait peut-être moyen de calculer le temps qu’il lui avait fallu pour le faire. Buffon, dans « L’histoire Naturelle », déduisit par ses expériences que la terre avait environ 60 000 ans, ceci évolua jusqu’à 100 000 ans.
Le passé de la terre n’apparaît plus comme une vision paradisiaque avec l’Eden, mais comme un corps qui a vécu une vie tragique, soit un dessèchement, soit une convulsion. C’est dans l’idée neptuniens une planète qui se meurt et qui vieillit. Selon les plutoniens, la planète est un corps qui se refroidit. Mais l’homme y a-t-il joué un rôle ? On soupçonne qu’il y a eut un mouvement de continents.
11. Rôle de l’homme dans l’histoire de la vie
Vers 1740, Antoine Boulanger, directeur des ponts et chaussés, est en charge de tracer et construire des routes en France. Il imagine l’histoire tragique de la terre et il met ceci en commun avec les traces des anciens qui parlent de déluge. Il pense que l’homme a vécu tout cela, ce qui induit une peur de la nature, des phénomènes météorologiques. Phénomènes que l’homme, selon Boulanger, mettrait sur le dos de mauvais Dieux. Ce serait l’apparition de la religion, les prêtres auraient alors profités de ceci pour instauré une peur sur le peuple et le contraindre à leurs volontés et leurs desseins. Ces idées anti-ecclésiastiques vont inspirer de nombreux évènements dont la révolution française. L’idée paradisiaque de l’homme va passer du rêve au cauchemar. D’ailleurs dans le romantisme allemand, on estime que la nature est l’ennemie de l’homme.
è Mais quel a été notre comportement vis-à-vis de la nature pendant deux siècles ?
Fichte, disciple d’Emmanuel Kant, écrit un ouvrage : « La destination de l’Homme » où il écrit que la destination de l’homme est d’anéantir. Cela va entraîner et soutenir des régimes tels que le nationalisme Allemand avec Hitler. Fichte explique les projets de la bourgeoisie capitaliste qui était destructrice.
Malheureusement, on ne peut plus épuiser la nature comme nous le faisons. Si on veut que tous les hommes jouissent des mêmes plaisirs que nous il faudrait l’équivalent de 4 ou 5 planètes, ce qui est évidement impossible. On assistera dans le futur à une régression dans notre façon de consommer et de vivre.
2e partie : La thématique de l’anthropologie : anthropologie animale
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1. Différentes conceptions de l’homme
Avant, tout était centré sur l’homme. L’homme résumait le monde et servait de modèle.
Etre parfait combine à la fois esprit et matière. L’homme apparaît comme profondément ambiguë. Et selon qu’on choisit de le voir unique, proche de Dieu ou au contraire, comme un corps, un animal, soumis à la durée, au temps et au mal, on trouve des textes qui construisent une anthropologie qui semblent en contraste l’une par rapport à l’autre.
Soit on peut penser que l’homme est comme un dieu incarné, soit on peut le voir avec une connotation plus négative. (Extrait de Maigret)
L’Occident fait donc un choix pour la spiritualité de la religion chrétienne.
Cet extrait explique donc qu’avant l’homme était un être parfait, mais qu’il a désobéit à Dieu, qu’il a pêché. Ce pêché joue un rôle essentiel car il permet d’expliquer le mal, la mort qui est en nous, et le mal en général. Les théologiens vont insister sur le fait qu’à la suite du pêché originel, ce n’est pas seulement l’homme qui est entraîné vers le mal, c’est l’univers tout entier. Il semblait logique que la perversion qui avait induit le pêché de l’homme s’était transmise au monde. Par exemple, on disait que suite à cela, les vertus de plantes s’étaient inversées et qu’elles étaient devenues maléfiques. Le pêché constitue un véritable focus de la morale et de la philosophie.
è Pourquoi y a-t-il tant de mal ? Comment Dieu a-t-il pu admettre ça ? Dieu avait du prévoir le mal s’il a créé l’homme. Mais comment a-t-il autorisé ce pêché ?
Il s’est donc développé une pensée macenienne. On reste sans réponse.
A la fin du XVII e siècle, Leibniz va toutefois tenter d’y répondre dans une théologie dont Voltaire se moquera.
è Un homme parfait, libre de pouvoir choisir entre le bien et le mal. Adam a choisit le mal. Dieu le savait. Cela n’empêche pas qu’Adam puisse choisir le mal. Si c’était le meilleur monde possible, dans lequel Dieu aurait fait d’Adam un automate, pas libre de faire un choix, ce monde aurait été mécaniste. L’homme aurait été une machine dans les mains de Dieu. Dieu a donc laissé à l’homme le droit de choisir. Parfois même au nom du bien, on fait le mal. On essaye de tout justifier : les guerres, le mal… C’est quelque chose d’éthique à l’occident venant de notre passé chrétien. On a peur en dépit de tout de commettre trop d’injustices. L’occident a une hantise de la mort et il se concentre à élaborer un ensemble technique symbolique et réel dont la vision lointaine est d’abolir la mort. Même si la conscience, une certaine culpabilité, ne hante pas toutes les cultures comme la notre, l’universalité de l’homme est ne jamais avoir su gérer la pensée de la mort.
è Pourquoi meurt-on ? Qu’y a-t-il après la mort ? Une autre sorte de vie ?
Pour le Bouddhisme, religion très pessimiste, après la mort, se réincarner serait le mal absolu.
2. Matière (cfr schéma p 130)
La relation que l’homme pense pouvoir établir entre lui-même et le cosmos va être détaillée et analysée par la science du XVI e siècle qui va fonder la théorie des signatures. Il faut dire avant d’en parler que cette relation entre microcosme et macrocosme a d’abord été pensée au niveau de la matière qui composait l’univers.
Chaud |
Froid |
Humide |
Sec |
Air |
Terre |
Feu |
Eau |
Depuis Aristote, on pensait que tout ce qui constituait l’ordre naturel, tout ce qui était matériel était fait de quatre substances fondamentales : le feu, l’eau, la terre et l’air. Avant Aristote, les philosophies atomistes s’étaient développées dans un climat complet d’atomisme è il n’y avait que les atomes et ceux-ci grâce à un mouvement, finissaient par s’accrocher et par constituer des formes pour donner des résultats de l’environnement (main, œil, terre…). L’épicurisme refuse ces causes finales. On préfère de loin, et notamment l’Eglise, le substantialisme d’Aristote. Pour Aristote, par exemple une bougie, c’est de l’eau et de la terre. Quant aux métaux, il se rend compte que tous les métaux ne brûlent pas mais fondent et donc pour lui, la nature liquide des métaux lui semble plus importante que la nature solide. Il pense donc que c’est de liquides qui ont été figés, cristallisés dans la terre è Transformations assignées à des choses pour donner sa substance principale. On retrouve aussi ces quatre matières dans l’homme avec des qualités :
- Terre (sec – froid)
- Air (humide – chaud
- Feu (chaud – sec)
- Eau (froid – humide)
A travers ce schéma, on comprend la nature du corps humain lorsqu’il va notamment dysfonctionné. En effet, on pense à la suite d’Aristote et de médecins anciens (Hypocrates) que l’homme est essentiellement composé de terre (chair et os), d’air (esprits vitaux), de feu (foi, abîmes) et d’eau (glandes).
Lorsqu’une qualité liée à une substance possède trop de feu, c’est la maladie. Comme les plantes et les animaux sont constitués comme l’homme, on peut y trouver des remèdes aux maladies des humains è Fondement même de notre diététique
La mission de la médecine à l’époque était de comprendre le monde mais surtout de trouver les remèdes aux maladies.
3. L’homme et l’animal
On fait correspondre les hommes et les animaux au-delà de leur circonscription matérielles, dans leurs formes dans la tracée d’Aristote pour mieux comprendre l’homme pour deux aspects.
On vit avec des convictions venant de l’Eglise ou de certaines théories anciennes.
Pour certains, si on mange des plantes, à force, on devient végétale car on est absorbé par ce qu’on mange. La physionomie du XVIIe siècle de Della Porta trouvera fin au XVIII e siècle.
Il était devenu primordial de comprendre l’homme (il n’y avait pas de psychologie). A la fin du XVIII e siècle, on comprend et admet que l’homme est un animal social.
D’après la philosophie de Platon, on admettait à l’âge classique que l’âme de l’homme conjuguait trois espèces d’âmes : l’âme végétale (permettre à l’être vivant de croître et de se reproduire), l’âme sensitive (émotion et expression propre aux animaux), l’âme rationnelle (propre à l’homme). C’est un des points sur lequel la philosophie de Descartes va se référer pour mieux comprendre les relations ou les non relations qui existent entre l’homme et l’animal. Toute anthropologie se construit par référence à un modèle ou à un contre modèle. L’homme a toujours tenté de comprendre ce qui à la fois le rapprochait de la plante et de l’animal, et aussi ce qui le distinguait. L’animal est perçu comme miroir et contre miroir de l’homme (reflet et rejet). La science de l’animal est fondamentale.
4. L’homme et la plante
Théorie de signatures : la signature d’une plante peut être la forme des feuilles, de fruits, la couleur… Toute chose qui peut porter une marque et qui est destinée à permettre à l’homme de comprendre comment est la plante.
(cfr p 179) è Comment l’homme a finit par savoir si telle ou telle chose était efficace.
Il y a déjà chez nous un instinct thérapeutique que nous devons à nos racines. On utilisait quelques plantes pour se soigner. La simple observation des sages nous a permis de nous servir des mêmes plantes qu’eux. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’instincto thérapie. Exemple : on utilisait le saule pleureur pour le mal de tête car sa forme ressemblait à un homme triste. Ca marchait car il y a dans le saule de l’acide acétique qui est le principal de l’aspirine.
On considérait aussi que le champignon était l’étape intermédiaire entre le végétal et le minéral.
Tout ceci aura une importance capitale dans l’anthropologie. A force de se demander quelles sont les distinctions entre l’homme et l’animal, certains finissent par se demander s’il y a vraiment une grande différence entre les deux et s’il n’y aurait pas une étape intermédiaires entre les deux comme il y avait le baromex (arbre mouton) entre le plante et l’animal.
5. L’homme et le singe
En 1550, on possède des relations des voyageurs qui ont eu l’occasion de visiter le corps de l’Afrique où vivent plusieurs espèces de singes (gorilles, chimpanzés, primates). Ils rapportent que les gorilles et les chimpanzés sont fort semblables mais que les chimpanzés ont des comportements semblables à l’homme et de la culture humaine. Exemple : ils font de nids comme des maisons, des feus, des lits...
Une autre légende, c’est que les singes (les chimpanzés) aimaient beaucoup les femmes des hommes, alors qu’ils venaient dans les villages pour s’en emparer, les emmenaient dans la forêts et les mettaient enceintes. C’était troublant mais ça ne semblait pas impossible. L’homme classique se sentait fort proche de l’animal.
On se demandait aussi pourquoi certaines femmes mettaient au monde des « monstres ». Certains disaient qu’ils étaient là, créés par Dieu pour prévenir l’homme d’une catastrophe, d’une guerre, d’autres renvoyaient cela à l’imagination des mères qui finissaient par mettre au monde des monstres à la place de bébés, encore d’autres disaient que si l’enfant ressemblait un tout petit peu à un animal, c’était que la mère avait eu des rapports avec un animal. (Contre la femme è on avait des femmes qui avaient couchés avec tous les animaux à part l’éléphant è climat particulier qui explique aussi pourquoi on croit facilement que le singe peut être une étape intermédiaire avant l’homme).
Entre 1600 et 1650, de nombreux procès ont été faits à des femmes accusées d’avoir eu des relations sexuelles avec des animaux car elles avaient mis au monde des enfants monstrueux. Sous la torture, la mère finissait par « avouer » et elle était pendue, de même que son enfant.
Ca prouve qu’en dépit de tout, on était convaincu que les échanges entre humains et animaux étaient possibles.
En 1510, un médecin, Bontius observe l’orang-outang è hybride de femmes et de singes.
En 1859, un savant anglais, Owen publie un texte sur l’euphorie où pour la première fois, il démontrera que le gorille et
A aucun moment de notre histoire, l’homme n’a pu être pensé sans référence au singe.
Le mouvement qui vise à rapprocher l’humain de l’animal a été favorisé par Michel de Montaigne. Il a affirmé que l’animal est un model dans la mesure où l’animal n’est pas méchant, il ne suit qu’un instinct qui le pousse à choisir plutôt le bien. Ce courant zoophile a poussé l’homme a ouvrir les yeux sur les thèses qui entendaient nier la barrière entre l’animal et l’homme. Quand on a découvert les grands singes (chimpanzés, gorilles, orang-outang…) ont les a appelé pendant plus de deux siècles des orang-outang.
Vers 1650, un médecin hollandais, Tulpius trouve que sur le plan anatomique il n’y a pas de différences significatives entre le singe et l’homme. Il conclu par dire qu’il n’y a pas de différences entre ces deux espèces « autant qu’il n’y a pas de différence entre un œuf d’une espèce et un œuf d’une autre espèce ».
Il y a deux grands types de réponses qui vont gérer le problème de la proximité du singe et de l’homme :
- Réponse indirectement donnée par Descartes
- Réponse des jurisconsultes, etc.
Avec le recul, on trouve que la philosophie de Descartes offre une réponse au problème qui nous intéresse mais cette philosophie répond à un autre questionnement qui touche à la nature même de la science, du savoir et à la fonction, au sens du savoir. Le savoir avait été remis à plusieurs reprises en question. La philosophie d’Aristote qui était le fondement de tout savoir avait été critiqué par Gassendi notamment. Ce dernier a démontré qu’Aristote s’était trompé sur plusieurs points. Il avait fini par créer un scandale qui l’a poussé à démissionner de son poste de professeur et à venir s’installer à Paris où il a enseigné l’épicurisme.
Un autre philosophe va s’en prendre à Aristote, Francis Bacon, auteur anglais qui voulait un savoir expérimental contrairement à Aristote. Il voulait la répétition d’expériences pour pouvoir en tirer des conclusions. Tout cela constitue des signes de besoin de renouveau de l’épistémologie et c’est cela que va dire Descartes au début du XVII e siècle.
Qu’est-ce qui est vrai ? Si on prend Aristote, Platon, etc., on a des théories plus ou moins justes mais qui se contredisent toutes, alors qui a raison ? Dans tous les domaines, il y avait des avis différents. Descartes a eu une attitude prudente serait de tout récuser et de récupérer ce qui vient de l’expérience du doute méthodique càd dire « je ne sais rien, tout est faux ». De ce doute méthodique, Descartes va construire une philosophie déductive, différente de celle dont Platon parle, Descartes va déduire l’intégralité d’un nouveau savoir qui va avoir des proportions encyclopédiques. Il va construire une méthode, une ontologie, une cosmologie, une cosmogonie, une physique, une anthropologie, une médecine, etc. Il introduit une nouvelle forme de savoir. C’est donc une révolution que son œuvre annonce. Une fois qu’il a décidé d’établir cela, Descartes se livre à une introspection et découvre que le fait de douter est tout de même le fait de penser.
Si je doute de tout, je doute de tout sauf que je doute, donc je suis au moins sûr d’une chose que je doute, je doute donc je suis
Selon Gassendi, jamais quelqu’un qui doute n’a le droit de tirer de cette évidence qu’il est. Il n’y a pas de relation logique. Descartes s’est fâché devant la critique de Gassendi, a dit que l’être était impliqué dans le doute.
Puisque je suis et que je doute, le fait de douter implique de la conscience d’une chose qui ne serait pas douteuse, càd la conscience de la vérité, c’est Dieu